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A la découverte de la symptothermie, une connexion intime avec votre corps

  • Photo du rédacteur: Aurélia Heurtrey
    Aurélia Heurtrey
  • 21 août
  • 7 min de lecture
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Dans le doux murmure de notre quotidien, il existe une symphonie silencieuse que chaque femme peut apprendre à écouter : celle de son propre corps. La symptothermie offre cette précieuse opportunité de se reconnecter à soi, en harmonie avec les rythmes naturels qui nous animent.


La symptothermie est une méthode naturelle de gestion de la fertilité qui invite chaque femme à se reconnecter intimement avec son corps et ses cycles. En observant avec bienveillance les signaux que notre organisme nous envoie, elle offre une alternative douce et respectueuse pour comprendre et accompagner notre fertilité.


Cet article a été co-écrit avec Marie (alias @ladouladucycle), avec qui j’ai eu grand plaisir à partager réflexions et expériences. Ensemble, nous avons souhaité vous offrir une vision claire, nuancée et accessible de cette pratique qui gagne à être connue.


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Aux origines de la symptothermie : une quête de compréhension


L'histoire de la symptothermie débute dans les années 1960, portée par le désir profond du Dr Josef Rötzer, médecin autrichien, d'offrir aux femmes une méthode naturelle et fiable pour gérer leur fertilité. En 1965, après des années d'observations et de recherches minutieuses, il publie les bases de cette approche novatrice, combinant l'observation de la glaire cervicale et la mesure de la température basale du corps. Cette synergie d'indicateurs permettait, pour la première fois, de déterminer avec précision les périodes fertiles et infertiles du cycle féminin. ​


Au fil des décennies, la méthode a été affinée et adoptée par diverses écoles et institutions à travers le monde, chacune apportant sa touche, mais toujours dans le respect de l'essence originelle instaurée par le Dr Rötzer.


Les fondements de la symptothermie : écouter les murmures de son corps


La symptothermie repose sur l'écoute attentive et bienveillante de deux principaux indicateurs physiologiques :​


  1. La température basale du corps


Chaque matin, au réveil, avant même de poser le pied au sol, la femme prend sa température corporelle. Cette mesure, répétée quotidiennement, révèle une légère élévation après l'ovulation, signe que la période fertile est passée.​ 


La température s’élève de + 0.3 à 0.5 degrés par rapport à la température habituelle. Il faut prendre tous les matins sa température à la même heure par voie vaginale, rectale ou buccale (et ne jamais changer de méthode pendant un même cycle au risque de fausser les températures). On considère qu’on est sortie de la phase de fertilité/ovulation après 3 températures hautes 3 jours de suite (hors fièvre évidemment).


Après ces 3 jours, on considère qu’on entre de nouveau en phase infertile. La hausse de la température est liée à la progestérone, produite par le corps jaune, résidu de l’ovule après l’ovulation. Le corps passe en mode “couveuse” au cas où il y a une grossesse. La température monte donc une fois que l’ovulation est passée, donc on connaît sa date d’ovulation après coup, d’où l’intérêt d’observer aussi la glaire cervicale, pour déterminer le jour de l’ovulation.


Il faut obligatoirement avoir un thermomètre avec deux chiffres après la virgule pour mesurer sa température. Il faut être formé rigoureusement par des professionnels si l’on souhaite utiliser la symptothermie comme méthode de contraception.


  1. La glaire cervicale :


Au fil du cycle, la consistance et l'abondance de la glaire évoluent.

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À la fin des règles, on est normalement en période infertile (impossible de tomber enceinte sauf pour les femmes avec un cycle très court). La glaire à ce moment-là est collante, sèche, cassante. On ne ressent pas d’humidité au niveau de la vulve, on peut même avoir une sensation de sécheresse.


Quand on entre en période de fertilité, soit 5/7 jours avant l’ovulation, c’est là que la glaire commence à changer d’aspect. Elle devient blanche/jaune, moins sèche mais ce n’est pas un fil étirable non plus et on peut commencer à avoir un ressenti d’humidité au niveau de la vulve. Généralement, à ce moment du cycle, l’énergie commence à revenir, on a envie de faire plein de choses, on est plus tournée vers l’extérieur, on a plus facilement envie de voir du monde, de faire des rencontres etc. On a des cheveux et une peau qui sont souvent beaux.


Plus on approche de l’ovulation, plus la glaire devient blanche, crémeuse, laiteuse et on peut observer des fils étirables (quand on s’essuie aux toilettes, surtout le soir, on peut voir ça sur le papier toilette). On ressent de plus en plus d’humidité au niveau de la vulve, voire une sensation d’être mouillée. 


Pendant l’ovulation, la glaire est à son maximum, on voit même à ce moment un pic de glaire qui dure 24h. La glaire est à ce moment là transparente, elle fait de longs fils étirables sur plusieurs centimètres. On ressent une sensation de glissement/lubrification au niveau de la vulve. La glaire ressemble à du blanc d’œuf cru à ce moment. Elle est au sommet de sa qualité et c’est à ce moment-là qu'on a le plus de chance de tomber enceinte (si c’est le projet). A contrario, si on ne veut pas avoir d’enfants, c’est un moment où il ne faut surtout pas avoir de rapports sexuels non protégés.


Après l’ovulation, la glaire redevient sèche comme en période infertile après les règles, voire même on peut ne plus du tout observer de glaire


Pour celles qui sont à l’aise, on peut également observer la position du col de l’utérus au cours du cycle.


En associant ces deux observations, la femme peut identifier avec précision ses jours fertiles et infertiles, lui permettant ainsi de choisir en conscience les moments propices pour concevoir ou, au contraire, pour éviter une grossesse.


La symptothermie aujourd'hui : une approche holistique et bienveillante


Au-delà de sa fonction contraceptive ou procréative, la symptothermie est une invitation à une meilleure connaissance de soi. Elle permet de tisser un lien profond avec son corps, de comprendre les subtilités de son cycle et d'identifier d'éventuelles irrégularités ou déséquilibres hormonaux. Cette méthode favorise également une communication ouverte et sincère au sein du couple, impliquant les deux partenaires dans la gestion de la fertilité. ​


De nombreuses femmes témoignent d'une transformation intérieure en adoptant la symptothermie. Elles se sentent plus en harmonie avec elles-mêmes, plus autonomes et confiantes dans leurs choix. C'est une démarche qui s'inscrit dans une volonté d'écologie corporelle, respectant le rythme naturel du corps sans y introduire d'éléments extérieurs.


En matière d’efficacité, selon un tableau fréquemment attribué à l’OMS, la symptothermie atteint un taux d’environ 1 % de grossesses non planifiées en usage parfait, et 2 % en usage typique, des chiffres qui la placent parmi les méthodes naturelles les plus fiables (supérieure à la pilule en usage courant)


La symptothermie pour qui ?


La symptothermie est une méthode naturelle et accessible qui s’adresse à toutes les femmes et personnes menstruées, quel que soit leur âge ou leur situation.


La symptothermie peut accompagner toutes les femmes, qu’elles découvrent leur cycle, traversent la pré-ménopause, viennent d’accueillir un bébé ou allaitent. Elle s’adapte à chaque étape de la vie et permet d’écouter son corps en toute sérénité.


En post-partum, elle peut être plus complexe à utiliser, car il n’est pas toujours évident de se repérer et il faut faire preuve d’une vigilance particulière. En revanche, pour celles qui ont des cycles très irréguliers, comme dans le cas du SOPK, la symptothermie peut devenir un véritable soutien pour mieux comprendre et suivre leur corps.


En revanche, deux conditions sont essentielles pour que la symptothermie soit efficace :

  • Ne pas utiliser de contraceptif hormonal : ceux-ci empêchent les fluctuations naturelles du cycle, rendant impossible l’observation des signes corporels nécessaires à la méthode.

  • Avoir un partenaire attentif et engagé : l’efficacité repose sur le respect des périodes fertiles et l’absence de rapports non protégés pendant ces moments. La coopération et la communication au sein du couple sont donc indispensables.


Des Outils pour Vous Accompagner : Applications Dédiées à la Symptothermie


Dans notre ère numérique, plusieurs applications ont été conçues pour soutenir les femmes dans leur pratique de la symptothermie :​


  1. Moonly


Pensée pour les femmes souhaitant un suivi intuitif et naturel de leur cycle, Moonly propose un journal détaillé où consigner température basale, glaire cervicale et autres symptômes. L’application mise sur une interface douce et épurée, facilitant l’apprentissage de la symptothermie tout en intégrant des conseils bienveillants pour mieux comprendre son cycle.


Il existe une version payante et une version gratuite. La version payante permet entre autre d’autoriser l’accès à un ou une conjointe, afin que la personne puisse suivre le cycle de la femme et noter ses propres observations. La version payante permet aussi d’exporter ses cycles, ce qui peut être utile pour les montrer à un pro de santé par exemple.

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  1. Sympto 


Développée par la Fondation SymptoTherm, cette application offre un accompagnement personnalisé, facilitant l'interprétation des observations quotidiennes. ​

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  1. Kindara


Cette application intuitive permet de consigner les données du cycle et offre des graphiques clairs pour visualiser les tendances.​

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  1. OvuView


Combinant diverses méthodes de suivi de fertilité, OvuView est un outil polyvalent pour celles qui souhaitent explorer la symptothermie.​

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L’application est un excellent support, mais il est toujours préférable d’apprendre la symptothermie avec une formation ou un accompagnement pour bien interpréter ses données.


Un chemin vers soi


Embrasser la symptothermie, c'est choisir de marcher main dans la main avec son corps, d'écouter ses messages subtils et de respecter son rythme naturel. C'est une démarche empreinte de douceur et de bienveillance, qui offre à chaque femme la possibilité de devenir actrice de sa fertilité, en pleine conscience et en toute sérénité.​



Un mot sur Marie, La Doula du Cycle


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Marie a 24 ans et accompagne les femmes dans la compréhension et l’harmonisation de leur cycle. Son parcours est né d’un chemin personnel marqué par un diagnostic du SOPK et une révélation

autour de la maternité, qui l’ont conduite à se former au Centre Galanthis. Aujourd’hui, elle met toute sa sensibilité, sa joie de vivre et ses connaissances au service des femmes qui souhaitent mieux comprendre leur corps et leur fertilité.


📩 Vous pouvez la retrouver et la contacter sur Instagram : La Doula du Cycle





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